"High burden to high impact" est une réponse menée par les pays - catalysée par l'OMS et le Partenariat RBM - pour relancer le rythme des progrès dans la lutte mondiale contre le paludisme. Elle invite les pays à s'écarter de l'approche "taille unique" et à utiliser les données nationales pour mieux orienter le déploiement des outils de lutte contre le paludisme afin d'obtenir un impact maximal.
Une condition fondamentale pour une telle approche est une compréhension solide de la variation spatiale et temporelle du risque de paludisme dans chaque pays. Les données sur les cas de paludisme provenant des systèmes de surveillance de routine constituent une source cruciale d'informations, mais leur caractère incomplet et le recours partiel aux soins signifient qu'elles ne permettent pas à elles seules de dresser un tableau complet. En s'appuyant sur les forces complémentaires des données transversales sur la prévalence de l'infection et la richesse temporelle des informations sur les cas de routine provenant des systèmes de santé, notre équipe a élaboré des approches semi-mécaniques de pointe conçues pour apprendre les relations sur mesure entre ces deux paramètres clés, ce qui permet d'établir des cartes de risque plus robustes qui représentent mieux le risque de paludisme dans les communautés. Nos nouvelles méthodes s'appuient sur les processus épidémiologiques sous-jacents de la transmission du paludisme et tiennent compte de la cascade d'événements allant de l'infection initiale au développement du paludisme clinique, en passant par la recherche de soins, l'accès au système de santé, le diagnostic et le traitement.
Cette approche permet d'obtenir des cartes de risque détaillées qui s'appuient sur des sources de données multiples, conciliant les tendances longitudinales saisies par les données de surveillance et les instantanés transversaux fournis par les enquêtes de prévalence. Les résultats représentent à la fois la granularité spatiale du risque et des profils saisonniers détaillés.
Tous les travaux sont menés sous la direction des programmes nationaux de lutte contre le paludisme et de l'OMS-GMP. Ce travail sert à soutenir leur prise de décision et à orienter les politiques et les stratégies.